Cinéma et immigration clandestine à El jadida
Festival Journées Cinématographiques des Doukkala El Jadida (JCD)

Khalid EL KHODARI
Dans le cadre de la préparation de sa 14ᵉ édition (9 / 12 octobre 2025), placée sous le thème «Cinéma et immigration clandestine», le Festival «Journées Cinématographiques de Doukkala d’El Jadida» (JCD) a tenu, le Mardi 23 septembre 2025 à l’Institut français du Maroc à El Jadida, une conférence de presse destinée à présenter le programme et à en exposer les grandes lignes. Cette rencontre s’est déroulée en présence de nombreux journalistes et représentants de médias, mais aussi d’un large public composé d’artistes, d’intellectuels et de passionnés du 7ᵉ art.
Au début, et après avoir souhaité la bienvenue aux invités, le directeur du festival, le scénariste et critique de cinéma Khalid EL KHODARI, a présenté les principaux axes du programme. Celui-ci comprendra des projections de films nationaux et internationaux en lien avec le thème du festival:
“Cinéma et immigration clandestine“
Le grand voyage – de Mohamed Abderrahmane Tazi, “Et après” de Mohamed Ismaïl, “Le dernier round” de Mohamed Fakran, “Andalousie mon amour” de Mohamed Nadir, du Maroc. Auxquels s’ajoute le film tunisien (lumière du belles de nuit) de Khedija Lemkecher, avec un hommage rendu à son acteur principal, le musicien et comédien marocain Younes Megri. Deux autres films seront projetés :(Barcelone ou la mort) de Idrissa Guiro un documentaire venant du Sénégal et un film d’animation d’Amérique du Sud, tous deux directement traitant de la question de l’immigration clandestine, en partenariat avec l’Institut français du Maroc à El Jadida
Le programme prévoit également un colloque intitulé «L’immigration clandestine entre cinéma et littérature maghrébine» qui réunira critiques, cinéastes et écrivains marocains et arabes. Des ouvrages consacrés à au même thème en présence de leurs auteurs. Une compétition de courts-métrages aussi est en outre ouverte aux jeunes talents de la région de Doukkala
La section des hommages inclut, aux côtés de Younes Megri, les acteurs Rafiq Boubker et Sanaa Mouziane, ainsi que plusieurs figures artistiques et culturelles locales : Abdelhakim Bensina, président de la Fédération nationale du théâtre amateur, et le trio musical composé de Wadaâ Abdelmajid, Abdellatif et Othman
La comédienne Faïza Zbita assurera, quant à elle, la présentation des différentes séquences du festival
À la suite de son intervention, la directeur du festival a cédé la parole à Madame Aliénor Vallet, directrice de l’Institut français du Maroc à El Jadida. Celle-ci a détaillé les contours de cette collaboration et exprimé le souhait de voir le partenariat entre l’Institut français et l’association organisatrice Breija pour la culture et les arts à El Jadida se prolonger tout au long de l’année
La séance s’est achevée sur un échange avec les journalistes, dont les questions ont surtout porté sur l’insuffisance du soutien local. Le directeur a répondu qu’après 15 ans d’existence et 14 éditions, le festival ne s’attarde plus à désigner des responsables — qu’il s’agisse d’institutions ou de particuliers — pour leur absence d’appui, qu’il soit financier ou logistique
Le festival a su trouver sa place, aussi bien sur le plan local que dans la cartographie nationale des festivals de cinéma. Et si reproche il devait y avoir, le plus beau serait sans doute celui d’avoir su tenir et perdurer